Au départ, la terre de ZA-KPOTA était consacrée à la culture de blé
(,,likun ‘’ ) et de Maïs (,,agbadé ‘’). Des chasseurs et des paysans y cherchaient d’aventure, car,
disaient-ils, cette terre était immensément riche pour la culture de blé et les
chasseurs y trouvaient de gros animaux à tuer tels que la panthère, l’âne,
l’antilope, le buffle, la girafe…
C’est ainsi que pour raison de refuge à cause de la guerre qui
détruisait les populations de son milieu Mahi, derrière Dassa, cette terre a
connu une première personne du nom de Dagba, qui s’installa dans une forêt
dénommée Zoumè, actuel village de Za-Zoumè à Za-Kpota. Il exerçait le métier de cultivateur avec sa femme. Il
cultivait le blé qu’il transportait au roi à Danxomè.
Quelques années plus tard, Dagba reçut en invité Daka, qui quitta Agbomè
chez les Tamadaho et qui cherchait mieux vivre et de terre fertile pour pouvoir
mieux cultiver la terre.
Lors d’un conflit des populations
de Danxomè avec les Yoruba venus du Nigéria, les habitants du milieu se
réfugiaient dans un petit cours d’eau. Les Yoruba découvrirent ensuite ce cours
d’eau et l’appelèrent en langue Yoruba ,, kekere’’ , ce qui signifie ,,
petit’’ , donc un petit cours d’eau qui servait d’endroit de refuge pour
les Dahoméens. Le village au bord de ce cours d’eau est appelé aujourd’hui ,,
ZA-KEKERE’’. Daka eut un ami du nom de kpolihamou
qu’on appela aussi Aïtchi, qui vivait à Bohicon à Asséssénou - Houawé. Mais
celui-ci quitta Asséssénou - Houawé pour Adjahouissogon à Hêzonho à cause des
travaux de bitumage des voies. Daka est
allé le chercher à Hêzonho où les trois amis vivaient dans la forêt, le Zoumè.
AÏTCHI s’installa un peu vers la montée. Les autres amis lui proposèrent de
rester avec eux dans la forêt. Celui-ci s’opposa et nomma ce lieu ,,
Mênawa ‘’, ce qui signifie ,, quelqu’un viendra’’ : de là, commença
l’histoire de la commune de ZA-KPOTA.
Aïtchi était un menuisier du roi Guézo. Il faisait les fauteuils du roi
dans le palais du roi à Danxomè. Trouver de bons bois pour bien exercer son
métier était une des raisons fondamentales de l’intégration de Kpolihamou à
Zoumè. A côté du métier de menuiserie, Aïtchi était encore un devin (Bokonon).
Ce dernier métier ne lui permit plus de vivre avec eux. Son fâ ne dut pas
écouter le cri du singe. Mais il y avait dans cette forêt des singes qui
donnaient des cris à longueurs de journées. Alors, son ami Daka lui proposa de
bien vouloir se déplacer vers la montée (Kpota), car là-bas, il n’y eut aucun
cri de singe. Aïtchi eut aussitôt compris puis eut obéi à son ami. Il
s’installa donc à présent à Kpota, précisément à Sêdamin, d’où ZA-KPOTA.
Les trois amis balkanisèrent
ensuite ce milieu en trois zones d’occupation : DAKA à ZA-ZOUNME, DAGBA
à ZA-KEKERE et AÏTCHI(KPOLIHAMOU) à ZA-KPOTA. AÏTCHI engendra
Félihamou,Gbèhouénoukon ,Somadjèwantin,Ago,Kpodékon qu’on appelait aussi
Ahowoudé,Akpan Agbangbadja,Gohoungodji,Assanha,Dah Woto,Gandonouto,Agoussin,Nankponkindé…
Ensuite cette terre eut connu d’autres personnes installées à Kpota telles
que :
Sèmèvo venu de Gnidjazoun,Atchatin venu d’Abomey à
Adandokpodji(aguénoun) qui engendra Alogan-Adagan-Gbédja-Avlékété-Gankpa…, Bokw’awonon
venu de Lèlè à Abomey qui engendra lui aussi
Bidjinklin-Sègnon-Akoutè-Dagè(son fils ADEDO)- Alitondji-Koudjè(ses fils
Agnamou-Thon-Dandjlessa-Awougbè-Agbotoyidè-Adjahou-Davidi-Tchalinon-Akabassi-Ayihinto-Ahissin-Kpoha-Gbonougan-…)
-Amoumè…, Djagoun- Sogbossi- Mathias, Aïkpé venu de Mougnon chez les Aguessi,
Hlannon venu d’Abomey chez les Akodédjègouto, le fils de Gangnihessou Damiloko
venu de Hwawé à Bohicon qui engendra Houssin-François-Hassou-
Zindjo- Atannon….Et ainsi de suite plusieurs d’autres personnes de diverses
régions étaient venus s’installer dans cette zone pour diverses raisons.
ZA-KPOTA est aujourd’hui une grande commune du Bénin. Elle compte plusieurs
arrondissements et des villages…